
La 4e édition de l’Ultra Trail d’Angkor (UTA) avait lieu en janvier dernier à Siem Reap (Cambodge) dans le cadre majestueux du site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Organisée par SDPO (Sport Développement Performance Organisation), c’est l’unique manifestation alliant sport, action humanitaire et tourisme culturel. Retour sur un événement hors du commun avec le 3e et dernier article de notre série : Culture et tourisme
Sport et découverte
Cette course unique attire les traileurs du monde entier. Pour eux, fouler au pas de course ce site archéologique religieux, le plus vaste du monde, est une occasion incroyable d’allier sport et découverte. La plus longue course (128 km) s’élance à 4 heures du matin, l’heure idéale pour profiter des temples et de l’ambiance des villages.

Préserver les sites
Organiser une telle course sur un site à la fois magique et fragile, n’est pas sans contraintes. Installer le village course au cœur des temples d’Angkor sur la Terrasse des Éléphants nécessite une logistique impressionnante (véhicules…) et des tonnes de matériel (groupes électrogènes, lumières, tentes, toilettes…). Mais là encore, tout est fait pour préserver le lieu grâce à des règles strictes (interdiction pour les coureurs de jeter les bouteilles d’eau), des structures bio dégradables (balises, par exemple) ou l’organisation du ramassage des déchets.

Faire connaître et développer
Loin d’arriver en terrain conquis, le premier engagement de l’organisateur vis-à-vis des autorités locales est de faire connaitre ce patrimoine culturel qui leur est « offert » et développer l’économie par le tourisme. Avant la course, SDPO propose toujours une semaine culturelle avec visites des temples encadrées par des guides professionnels locaux. Courir au plus près des temples pour en « prendre plein la vue », oui, mais hors de question de s’immiscer hors des sentiers autorisés et encore moins à l’intérieur des édifices.

Des partenaires indispensables
SDPO est la première structure à avoir associé activités sportives et touristiques. « Courir au cœur des temples d’Angkor nécessite obligatoirement l’appui des autorités locales » indique Jean-Claude Le Cornec. « Nous sommes en lien direct avec le Ministre du Tourisme du Cambodge, celui des Sports, l’ASPARA, structure gérant le site, et le Comité National Olympique Cambodgien. » SDPO s’appuie aussi sur son partenaire PHOENIX Voyages, tour opérateur bien implanté dans le pays. « Sans eux, cette course ne pourrait exister, elle se construit en confiance avec une équipe qui ne doit pas compter son investissement. » conclut l’organisateur.
Le mot d’ordre : respecter les monuments et les croyances.
Jean-Claude Le Cornec, SDPO